La conversion de l’empereur Costentin en 313 ap JC à la Chrétienté et faire de la religion catholique la religion officielle de Rome par l’édit de Milan, était certainement la meilleure solution pour ramener le calme au sein de l’Empire. Amalgamer les chrétiens au reste de la population, faire en sorte qu’ils puissent librement pratiquer leur culte sans toutefois abolir les rites païens populaires solidement ancrés, était toute l’affaire de l’Empereur Valentinien 1er en cette fin de 4e siècle.
La deuxième étape de la conversion de l’empire à la Chrétienté relevait donc d’un large travail de persuasion et de formation des fidèles, et d’encadrement de la pratique de la religion catholique. Il fallait réussir le dosage subtil entre la mise en place de cette nouvelle religion d’état et l’intégration des chrétiens, sans toutefois effaroucher ni provoquer l’ire des païens accrochés à leurs rites centenaires.
Il fut donc décidé au Sénat, en 370 ap JC, de former un corps de 350 psaltérions, qui devraient, au sein de tout l’empire, faciliter et encadrer la diffusion de la chrétienté. Loin de faire double-emploi avec les chrétiens eux-mêmes, qui assuraient par leur troupe leur propre prosélytisme, les psaltérions, en véritables gendarmes de la religion, avaient pour mission à la fois de freiner les excès d’exaltation des chrétiens et de leurs nouveaux convertis, mais aussi d’aider à la diffusion de la religion catholique en jouant les médiateurs et les pédagogues auprès des païens les plus réfractaires, par exemple en démystifiant les évangiles, ou encore en expliquant le sens des cantiques et des psaumes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Libre expression