lundi 26 juillet 2010

Tu connais le langage à nousautres? Par Vivi !

4 Mots: Grille….cochon….foie….salon

« L’ônculé ! Celui là, je lui ai grillé le poil ! », s’écria JR qui affûtait les crêtes autour de sa propriété, aux abords de la rivière de La Foa , du haut de son pick up benne double cabine, dernier cri au salon du 4X4 de Nouméa.

« Balaye un coup les brousses, derrière les niaoulis! » somma-t-il à son fils Kévin, un projo à la main, qui le secondait depuis son plus jeune âge lors des coups de chasse de nuit. Sa vieille avait donné ce prénom à leur unique garçon parce qu’elle était fin chiée après Kévin Costner, un acteur ricain : l’ôngin tu connais, les goûts et les couleurs …

« C’est un gros mâle …les yeux sont rouges. », hurla-t-il en parlant du cerf qu’il venait de rater avec son fusil à lunettes. « Mais où tu vas Mon Con ? » cria-t-il soudain à Odon, son broussard d’ami, qui conduisait le véhicule. Toute une jeunesse passée à chasser dans les brousses et à pêcher dans la rivière le liait éternellement à Odon. Ils se connaissaient par coeur et se parlaient sans détour. « Tu barres dans la mauvaise direction : on va prendre une douille !».

JR craignait (lire Creugnet) en effet qu’ils soient pris pour des viandards par le vieux Caryl , le voisin, qui malgré sa caisse à ignames imbibée de J B ... Black label, visait toujours juste et pouvait bombarder leurs calots ! Emboucané par le légendaire breuvage local, le pauvre homme était incapable de faire la différence entre un voisin et un braconnier ! Awa, il était fin colère mais surtout fin pété depuis le temps où son bétail avait été la proie de vandales en quête de prises faciles et nombreuses sur sa station, ce qui avait réduit inéluctablement son cheptel, sa provision de douilles et son foie!

« Barre un coup à droite, vers la chaîne !...mais il est où l’empété ? » s’énerva JR jusqu’à … « Le woilà, lui ! Je vais lui damer la gueule ! ». PAN ! Le coup partit, traversa la nuit calédonienne puis la bête. Fin fier, JR s’exclama : « J’ai pété une balle en plein dans la barre du cou à lui ! Véridique ! »… « Tu connais, il doit pas être loin. Fouille la brousse à bloc avec le projo !…Par là ! Non, là envoye ! », s’affairait - il verbalement. Malgré la lueur de la pleine lune, la nuit avait définitivement enveloppé de son étreinte leur trophée (« L’ônculé, comment tu parles bien Zoreille toi ! » s’exclama JR, en s’adressant à l’auteur du texte) et ils trouvèrent peau de balle. « Babylone ! Il est barré le mec !...Casse pas la tête, laissetaleur avec le chien, on retrouvera sa carcasse dans les cassis! » Ils décidèrent de rentrer.

« Ahou ! J’ai trop les côtes en long ! Je claquerai bien une topette ! Allez, on barre…et si tu wois un cochon, mouille le, Mon Con ! ».

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