lundi 12 juillet 2010

C'est un peu comme cela le Bois de Jade ... Par Vivi

Sandwich « A chaque réunion du grand conseil…à un point particulier du paysage »



A chaque réunion du grand conseil à Fort Poche, notre chef, Plume Dressée , le regard fier et l’allure éloquente d’un orateur, avait pour habitude de s’entourer de son clan plumitif, tous les soirs du jour de la lune, dès la tombée de la nuit.

Souvent, Squaw à prendre et à lécher, sœur d’écriture, arrivait la première et tirait déjà … sur le petit calumet avec Plume Dressée, prête à dégainer pour mettre en mots tous les petits nuages qui sortaient de sa bouche.

Ours bienveillant, fidèle à ses frères et sœurs du clan, aimait envoyer des signaux de fumée assez lestes toute la semaine avant de les retrouver toujours dans la bonne humeur.

Corde à son arc, avec son air carquois lançait ses flèches (elle était du signe du sagittaire) vers Cheval fougueux qui hennissoit qui mâle y pense ! Lui, la virgule était son dada.

Arrivait en dernier « Bison à poil ras », toujours en retard, n’ayant pas fait ses devoirs, avec son air décombisné, comme son style et ses formules qui laissaient deviner un intérêt très particulier pour la chasse de troupeaux de gibier à poils !

Chouette Tata était partie avec le grand oiseau de fer blanc vers les grandes plaines de l’Ouest ; son sens du verbe et sa bonne cuisine manquaient.

Aussi sa nièce, Nuage changeant nous donnait de ses nouvelles et nous gâtait avec sa délicieuse roussette locale : le poisson en rillettes.

Plume Dressée se réjouissait du fait que notre clan ne connaisse pas la famine ni la misère car il aimait beaucoup la bonne chair. Son nez trahissait un flair sans reproche et son ventre une réserve de bonnes choses. Certains de nos congénères, parfois le visage pâle, pouvaient souffrir des effets des potions magiques qui servaient à invoquer les Dieux de l’écriture, surtout les plus faibles attrapeurs d’idées du groupe qui n’hésitaient pas à en prendre double ration pour trouver l’inspiration et pouvoir laisser des traces.

Car Plume Dressée était un peu chaman. En effet, il demandait à chacun de plus en plus de sacrifices et s’amusait à rendre la tâche parfois difficile en inventant des nouveaux codes. Ses hallucinations transportaient nos esprits au-dessus des montagnes et des plaines avant de se fixer à un point particulier du paysage.

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