mercredi 24 mars 2010

Le 8ème mois... sacré soulagement

Le 8ème mois s'annonçait aussi mal que les 7 précédents.
On était fin novembre, l'été revenait, les chaleurs aussi mais pas l'inspiration.
Invraisemblable, incroyable et déshonorante panne, ça faisait donc 36 lundis que j'assistais à l'atelier d'écriture sans la moindre parcelle d'imagination.
Rien de visible les trois premières séances mais je compris petit à petit que vos joyeux applaudissements à la lecture de mes petites trouvailles m'avaient grisée au moins autant que les bouteilles vidées ensemble.
A tel point que ma tête ne logeait plus dans aucune de mes casquettes, même pas au dernier cran.
Le phénomène s'emplifia tant qu'un beau matin je n'avais plus les pieds sur terre : je flottais.
Mon mari, compatissant, fit fondre tous ses plombs de pêche et en lesta mes chaussures.
(Les vrais pêcheurs saurant le prix de ce sacrifice.)
Les apparences étaient sauves.
Certes, j'avais la démarche un peu lourde mais c'était facile de mettre ça sur le compte de l'âge, par contre, la panne sèche côté imagination était moins aisée à dissimuler.
Ma présence muette au milieu de vos beaux esprits inspirés et féconds faisait tache.
Je ne vis qu'une solution pour me sauver de la honte totale : embaucher un nègre.
J'en connaissais quelques uns sur la place... et pas que des noirs.
Merci à celui qui accepta, cet après midi encore, d'écrire ce texte à ma place.
Ce fut un sacré soulagement !

Tantine Monique.

1 commentaire:

Libre expression